Jamais pays n’a été aussi convoité, courtisé, séduit que Cuba : l’île a été la chambre d’écho de la plupart des grands événements de la fin du vingtième siècle. La scène d’un grand récit militant à l’horizon duquel les lendemains devaient chanter. L’épicentre de la guerre froide avec la crise des missiles en 1962…Exhumant des archives peu connues et parcourant l’île aujourd’hui, « Cuba année zéro » montre comment l’histoire de Cuba est aussi devenue la nôtre.
L’armée ? C’est l’épée qui, dans l’histoire de notre pays, fonde la Nation et l’Etat. « L’histoire de l’armée française » c’est donc le récit d’une institution que nous suivrons, à partir de la Révolution française jusqu’à la période récente. Nous rencontrerons des historiens, des hommes politiques et des militaires qui nous parleront de l’histoire mais aussi des enjeux de cette institution particulière qui a laissé tant de traces dans le paysage et l’architecture.
Episode 1 : 1789-1870 De la révolution française à la Commune de Paris
Episode 2: 1871-1939 De l’affaire Dreyfus à la ligne Maginot
Episode 3: 1940-1962 Le temps des défaites
Episode 4: 1963-1996 De la dissuasion nucléaire à l’armée de métier
Fin de la croissance à crédit, folies financières, explosion de la dette publique, démographie galopante, aggravation des écarts de richesse, urbanisation tentaculaire, changement climatique, raréfaction des ressources, généralisation de la pollution, effondrement de la biodiversité, risques persistants de conflits, « gouvernance » mondiale introuvable… aujourd’hui tous les voyants sont au rouge. Nous vivons la plus importante séquence de bouleversements des équilibres de la planète. Si la plupart d’entre nous, surtout en Occident, s’en inquiètent, d’autres y voient une renaissance, une période à vivre intensément et passionnément, une chance historique pour qu’advienne un nouvel équilibre des rapports mondiaux.
Au milieu de l’agitation médiatique, des stratégies de communication, et de l’obsession du court terme, Hubert Védrine apporte une parole claire, un parler vrai. Dans « Un monde dans tous ses états », il analyse la profonde mutation des relations internationales comme le début d’une longue redistribution des cartes et nous oblige à retirer nos lunettes d’Occidentaux « autocentrés ».
Après avoir questionné les modèles de pensée dominants, qui, à l’échelle internationale, ont façonné le monde tel qu’il est en 2011, il s’interroge sur les grands défis d’ordre géopolitique, économique et social. Une réflexion prospective doublée d’un éclairage politique par le jeu d’un dialogue avec des personnalités internationales. Car penser le monde à venir s’accompagne nécessairement d’une réflexion sur les priorités, les instances de décision et l’agenda politique qui forme le ressort de l’action politique.
Le dialogue avec les personnalités internationales (Europe, USA, Chine et pays émergents) est illustré par des archives, une cartographie et des images animées.
Esclave elle est née, esclave elle l’est demeurée toute son existence. Et pourtant la réputation d’Aïcha Messaoud, la « savante analphabète », surnommée « la poétesse du désert », s’étend sur les milliers de dunes que compte le Sahara occidental. La très vieille femme qui reçoit la réalisatrice Dalila Ennadre dans la petite ville de Tata, où elle vit désormais, conserve un esprit espiègle et fait preuve d’une mémoire étonnante.
Figure majeure du judaïsme français et ancien président du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France), Théo Klein, aujourd’hui âgé de 87 ans, se définit lui-même comme un « Juif libre ». Sa voix sur la guerre 1939-1945, sur les Juifs, la France, l’antisémitisme d’hier et d’aujourd’hui, le communautarisme, Israël, la religion… est décalée. Outre un destin exceptionnel, Théo Klein s’impose à nous par la force de son message universaliste, sa sérénité et sa vision du monde. Au fil de ce film tourné entre Paris, Jérusalem et Tel-Aviv, se dessine à la fois le portrait d’un homme au destin singulier et celui d’un homme qui participe à l’histoire universelle des Juifs.
Né à Bruxelles de parents russes anarchistes, engagé très jeune en Europe et en Russie dans les luttes révolutionnaires, puis opposant à Staline et même à Trotsky, ce dissident de toutes les dissidences, exilé, traqué, écrit en français une œuvre littéraire importante, jusqu’à sa mort au Mexique en 1947. Mais le romanesque destin de Victor Serge ne s’achève pas dans ces années lointaines : sa pensée, sa vie, ses écrits s’imposent d’emblée aujourd’hui.
Entre témoignage personnel et esquisse d’une vie, entre présent et passé, par un dialogue imaginaire entre la réalisatrice et les propres mots de l’écrivain racontant ses luttes, incarnés par la voix de Jacques Bonnaffé, le film nous présente Victor Serge et sa pensée comme un « contemporain capital », une voix pour le temps présent.
Au Liban, de 1985 à 1988, une effarante vague d’enlèvements avait frappé le monde occidental et particulièrement les Français qui, à certains moments, ont eu jusqu’à neuf des leurs concitoyens enlevés à Beyrouth. Enchaînés la plupart du temps, transportés de caves en caves, d’appartements aveuglés en parkings souterrains, il leur arrivait de rester de longues heures momifiés dans un cercueil glissé sous un camion lorsque leurs ravisseurs, pour des raisons de sécurité devaient, en plaine guerre, les évacuer de la banlieue sud de Beyrouth. A travers le récit et les souvenirs des anciens otages, ce documentaire revient sur leurs conditions de prisonnier. Il révèle aussi les manœuvres franco-françaises qui ont entouré les tractations avec le régime islamique iranien qui, en coulisse, tirait les ficelles de ces enlèvements d’occidentaux pour son propre bénéfice. Le Temps des otages retrace une épopée douloureuse, qui est aussi un hymne à l’amitié, à la solidarité et à la vie.
Les trotskystes sont donc les petits-enfants du « vieux ». Un voyage dans le monde nous conduira à mettre en parallèle le passé et le présent de ces militants, tant à travers des documents inédits qu’à partir de témoignages. Ainsi la geste, l’action, la modernité des trotskystes seront mises en lumière, soulignant l’étonnante vitalité et la métamorphose que ce courant manifeste depuis la chute du mur de Berlin, la disparition de l’URSS.
Sa bonne santé actuelle, le cinéma français la doit en grande partie au talent des enfants de l’immigration. Ils crèvent l’écran, raflent les César, et comptent incontestablement parmi les nouvelles stars du septième art. Mais la route a été longue avant de décrocher les premiers rôles, avant de jouer autre chose que « l’arabe de service » et de pouvoir être reconnus comme des artistes à part entière. « Nouvelle Vague » raconte cette lutte contre les préjugés, une bataille pour la reconnaissance de plusieurs générations de cinéastes et d’acteurs qui parviennent à briser les barrières de l’imaginaire national pour s’imposer au centre de l’industrie cinématographique. Une histoire comme le reflet d’une immigration réussie.
L’entreprise est ambitieuse : filmer un sentiment. Un sentiment à la fois profond et qui porte à controverse, le sentiment d’être français. Où en est l’identité française ? Comment, par quel processus, même si l’on n’en est pas originaire, se sent-on ancré ou pas dans la continuité historique de la France ? Qu’est-ce qui a changé depuis une vingtaine d’années ? C’est porté par ce questionnement que Guy Girard a fait son « Tour de France ». Il a sillonné le pays à la recherche de ce qui constitue l’identité française aujourd’hui. Il a filmé les Français dans leur diversité, dans leur vie, en couple ou en groupe, en famille comme au travail. Son parti pris esthétique et son intuition cinématographique l’ont amené à des rencontres singulières, à travers lesquelles il a tenté de décrypter le sentiment d’appartenance, le sentiment de la citoyenneté française, pour composer un film en forme de portrait mosaïque de « l’être français ».
Il souffle actuellement à New York un vent nouveau sur le Yiddish.
Langue morte mais non enterrée pour autant, le Yiddish est aujourd’hui la préoccupation d’artistes et d’intellectuels qui travaillent à ce que cette culture ne s’éteigne pas totalement. Si la langue n’est plus parlée que par une poignée d’entre eux, la musique de cette langue n’en finit pas de connaître aujourd’hui de nombreuses métamorphoses. Le klezmer se mélange au Hip-hop, au Funk, au Heavy Metal ou au Free jazz, faisant renaître ainsi des airs que l’on pouvait penser disparus, ou fatalement passéistes. Ces expérimentations musicales ne sont pas sans rappeler les expérimentations plastiques et poétiques que réalisèrent aux Etats-Unis les artistes yiddish du début du siècle : des poètes comme Leivik ou Glatsein, des peintres comme Lozowick, Max Weber, Rothko ou Chagall, des scénographes comme Aronson, des metteurs en scène comme Maurice Schwartz, etc…
Les silences traumatiques liés à l’indicible violence de l’Holocauste et à la perte de la langue semblent avec le temps avoir fait place au désir de se réapproprier cette histoire passionnante, de se reconnecter au passé qui précédait au « passé qui ne passe pas ».
Ce film traque avec jubilation les traces d’un yiddish vivant, d’un yiddish qui résiste contre l’oubli, d’un yiddish qui n’a pas dit son dernier mot.
« One foot in the past, one foot in the future ».
Japon – 11 mars 2011 – Un réacteur explose dans la centrale nucléaire de Fukushima. Le drame confirme que le risque zéro n’existe pas et relance le débat sur l’avenir du nucléaire en France. Quelques interrogations majeures en découlent, notamment :
- Toutes les centrales vont atteindre leur limite d’âge les unes après les autres à partir de 2011. Que faire ?
- Fort des enseignements de Tchernobyl et Fukushima, est il bien raisonnable de se lancer dans la construction de nouveaux réacteurs ?
- Avons nous la capacité de gérer les déchets hautement radioactifs produits par les installations sans hypothéquer la sécurité des générations futures ?
- Quel avenir pour les énergies renouvelables en France ?
L’avenir du nucléaire en France mérite une grande explication. Les citoyens se doivent donc d’avoir en main tous les éléments du dossier, sans à priori, sans arrières pensées, sans polémique, avec le recul nécessaire pour juger… c’est l’ambition de ce documentaire de 70 minutes….
Le surendettement, parce qu’il est le quotidien d’un nombre croissant d’Européens, nous renseigne sur l’état de la société. Le « dérapage » dans la consommation n’est plus le principal facteur du surendettement. Certains sont contraints, aujourd’hui, de souscrire un crédit pour payer leur loyer, survivre ou…rembourser leurs dettes ! Grâce à une investigation dans quatre pays européens – France, Allemagne, Pays-Bas, Espagne – le film s’attache à montrer différentes formes de traitement du surendettement, à la recherche d’un équilibre délicat entre défense du consommateur et encadrement des pratiques bancaires au service d’une lutte contre la « désintégration sociale ».
Dès que les Allemands arrivent à Paris, le 14 juin 1940, l’attitude des journalistes à l’égard de l’occupant va être conditionnée par trois choix fondamentaux : collaboration, attentisme, clandestinité … Pendant 4 ans, la guerre intensive que mènent la presse et la radio sur le terrain de la propagande implique totalement les directeurs politiques et les journalistes, qui doivent sans cesse se déterminer par rapport à la censure imposée par l’occupant et le gouvernement de Vichy. Les protagonistes de cette aventure intellectuelle et politique nous ouvrent pour la première fois, leur cœur et leur esprit.
Strasbourg, septembre 1940 : à l’appel d’un garçon de 16 ans, près d’une vingtaine d’adolescents eux–mêmes âgés de 14 à 16 ans se rassemblent pour une grande entreprise. Ils ont un objectif simple et clair : combattre Hitler et le nazisme.
L’affaire semble extraordinaire. Mémorable. Et pourtant, soixante-dix ans après, il semblerait qu’elle soit déjà presque complètement oubliée…
A travers le récit et les souvenirs de quatre anciens camarades de la Main Noire, ce film retrace cette « aventure » d’une pureté singulière. Il rend hommage au sacrifice de ces jeunes. Il fait vivre leur mémoire.
48 heures dans la vie d’un homme. 48 heures pour changer le cours des choses, forcer le destin dans un sens ou dans un autre. Condamné en 2002 à dix ans de réclusion criminelle, pour tentative d’assassinat, Xavier B. comparaît de nouveau aux assises dans l’espoir d’être mieux défendu. Une autre ville, d’autres jurés : de la difficulté de juger un homme…
Une chaîne de TV demande à un metteur en scène non juif (goy) de réaliser au pied levé, un documentaire sur l’humour juif. Évidemment il n’y connaît rien… Le spectateur est convié à un voyage vers quelques pays de la diaspora juive : France, Pologne, Etats-Unis, Israël. L’occasion de vivre les péripéties graves, drôles, et tendres, de ce metteur en scène préparant un film sur un sujet et un territoire inconnus. Au fil du voyage, ce dernier s’avérera non seulement un bon élève de l’humour juif, mais de surcroît sera gagné par le virus…
Épisode 1 : Paris – Varsovie
Épisode 2: Paris – New-York – Tel Aviv
L’ambition de cette série est de faire découvrir le passé et l’actualité d’une institution qui fonde l’Etat : en effet, la police est le garant de la sécurité des biens, des personnes, donc du respect des lois. Nous avons mené une « enquête » sur le passé de cette institution longtemps mystérieuse. En traquant le mythe, le fantasme, la fascination que la police, de tout temps, a exercés sur l’opinion. Du début, de la création de la lieutenance générale de police jusqu’à la police de l’espace Schengen. En somme, cette histoire c’est celle de l’Etat avec ses progrès, ses reculs, ses révolutions, ses réformes, ses enjeux de pouvoir, ses secrets, ses « affaires »…
Depuis que le monde est monde, il n’existe pour les nations que deux façons de régler leurs relations : la guerre ou la diplomatie. Les armes ou la négociation. Le champ de bataille ou le tapis vert. Le fracas des canons ou les subtilités du langage. En amont, la diplomatie a pour finalité de préparer la guerre ou de la prévenir, en tissant des alliances à visée offensive ou dissuasive. En aval, elle y met un terme en rétablissant la paix. Comme toutes les grandes nations, la France s’est dotée très tôt d’une diplomatie active pour défendre ses intérêts, protéger ses frontières, assurer son rayonnement et sa place dans le monde. À travers deux siècles de diplomatie française, le film lève le voile sur les mystères, réels ou fantasmés, qui enveloppent la diplomatie et tente de dissiper les clichés qui l’accablent. Afin de montrer que si, des siècles durant, la France a tenu le haut du pavé dans le concert des nations, elle le doit à l’intelligence de son peuple, à la force de ses armes mais aussi à la finesse de ses diplomates.
L’Outre-Mer d’aujourd’hui regroupe près de trois millions de personnes sur quatorze territoires aux caractères géographiques, statutaires et culturels profondément distincts.
Ces territoires, repartis sur quatre océans, foisonnants de biodiversité, ne représentent en superficie qu’un sixième du territoire métropolitain, mais font de la France le deuxième plus vaste territoire maritime du globe. Leur histoire fait partie intégrante de l’histoire de France.
Raconter en images de l’Outre-mer, c’est entreprendre la traversée d’une constellation d’univers singuliers situés aux confins de la France hexagonale, mais pourtant intimement liés à elle depuis l ‘époque des conquêtes coloniales. Ce double paradoxe – la multiplicité des différences et l’attachement à la France dans l’éloignement – a produit une histoire atypique dont le déroulement s’apparente à un feuilleton inachevé, nourri de rebondissements, de tensions et d’explosions cyclique.
Une histoire aussi ancienne que méconnue, brouillée par les clichés, enracinée dans la période sombre de la décolonisation et de la traite négrières, pétrie de mémoire douloureuse et d’autant d’espérance, de domination et d’émancipation, d’orgueil et de vanité, mais aussi de rires et de plaisirs.
Une histoire relatée en trois volets.
Une histoire enfin considérée dans son ensemble.
Loin de tout sensationnalisme, ce film entend faire le point sur l’activité de la franc-maçonnerie. L’approche en est avant tout historique ; de la IIIème République jusqu’à nos jours, nous revisitons les liens que l’institution maçonnique a pu entretenir avec le pouvoir politique, notamment lors de l’adoption des lois, comme celles sur l’école publique ou la laïcité. Ce film interroge sur un point : la franc-maçonnerie est-elle encore un laboratoire d’idée ou un lobby parmi d’autres ?
La grève des ouvrières du textile, dite « révolte des 20 000 », fut un mouvement dont l’importance, l’âpreté marqua toute l’histoire du mouvement ouvrier américain. Grève de la confection, grève de femmes de plusieurs nationalités, surexploitées. À New York, en 1909, la grève révéla Clara Lemlich à l’Amérique. Celle qui se lève comme porte-parole des 20 000 autres. C’est ce mouvement et cette femme que nous avons voulu raconter. Raconter l’Amérique de Clara, celle des pionniers humiliés mais debout, des femmes, des combattants de la justice sociale. Ils viennent tous d’ailleurs. Juifs, russes, Italiens, Irlandais… Tous finiront Américains. Le Nouveau Monde fut aussi le produit de cet amalgame-là. Si Clara avait réellement tenu son journal voilà ce qu’elle nous aurait raconté…
Gilles Perrault, écrivain, 70 ans, jadis parachutiste en Algérie rencontre un jeune réalisateur de 30 ans. Par l’intermédiaire d’archives et d’entretiens avec des témoins de l’époque, l’un raconte à l’autre la France des années 50. Ils essaient ensemble de comprendre comment et pourquoi les politiques ont donné aux militaires les pleins pouvoirs dans le règlement de l’affaire « Algérienne ».
1962, l’Algérie, territoire français depuis un siècle et demi, connaît sa dernière année de colonisation, après sept années de guerre.
Marie Colonna et Malek Bensmaïl, nés tous deux dans l’Algérie indépendante, font revivre les semaines qui séparent le cessez-le-feu du 19 mars 1962 de l’élection de la première Assemblée Nationale Algérienne fin septembre.
Ils vont à la rencontre des Français et des Algériens qui témoignent des violences, des peurs, des espoirs et désespoirs, du cours de vies prises dans la tourmente de l’histoire, dont les récits traduisent l’intensité de cette période, qui, pour les uns, est la fin d’une époque, pour les autres, le début d’une histoire à construire.