Fin de la croissance à crédit, folies financières, explosion de la dette publique, démographie galopante, aggravation des écarts de richesse, urbanisation tentaculaire, changement climatique, raréfaction des ressources, généralisation de la pollution, effondrement de la biodiversité, risques persistants de conflits, « gouvernance » mondiale introuvable… aujourd’hui tous les voyants sont au rouge. Nous vivons la plus importante séquence de bouleversements des équilibres de la planète. Si la plupart d’entre nous, surtout en Occident, s’en inquiètent, d’autres y voient une renaissance, une période à vivre intensément et passionnément, une chance historique pour qu’advienne un nouvel équilibre des rapports mondiaux.
Au milieu de l’agitation médiatique, des stratégies de communication, et de l’obsession du court terme, Hubert Védrine apporte une parole claire, un parler vrai. Dans « Un monde dans tous ses états », il analyse la profonde mutation des relations internationales comme le début d’une longue redistribution des cartes et nous oblige à retirer nos lunettes d’Occidentaux « autocentrés ».
Après avoir questionné les modèles de pensée dominants, qui, à l’échelle internationale, ont façonné le monde tel qu’il est en 2011, il s’interroge sur les grands défis d’ordre géopolitique, économique et social. Une réflexion prospective doublée d’un éclairage politique par le jeu d’un dialogue avec des personnalités internationales. Car penser le monde à venir s’accompagne nécessairement d’une réflexion sur les priorités, les instances de décision et l’agenda politique qui forme le ressort de l’action politique.
Le dialogue avec les personnalités internationales (Europe, USA, Chine et pays émergents) est illustré par des archives, une cartographie et des images animées.